LE CONTRAT SOCIAL sur ce plan que l'impérialisme communiste espère toujours l'emporter, au prix d'effarants sacrifices en vies humaines d'autre part. Il faut tenir pour franche et vraie, exceptionnellement, la déclaration de Pham Van Dong, chef nominal du gouvernement nord-vietna- -mien, selon laquelle la Chine communiste « constitue notre arrière», l'Union soviétique étant « constamment à nos côtés» et « les autres pays frères luttent unis à nous» (2 septembre 1966), déclaration que corroborent exactement les faits tangibles. Tous les régimes communistes ont intérêt à une défaite américaine, autant celui de Moscou que ceux de Pékin, d'Hanoï, de La Havane et de Belgrade. Et non seulement les régimes communistes avoués, mais aussi ceux de leurs alliés, ceux de Nasser, de Boumediene et de leurs pareils. Contrairement aux spéculations de soviétologues trop imaginatifs, l'Union soviétique est la première intéressée à une - défaite américaine, à moins de rétracter tout ce qu'elle dit, de renier tout ce qu'elle fait depuis que Staline en a décidé_ainsi, sous le nom _de coexistence pacifique, c'est-à-dire depuis qu'elle mène une guerre politique implacable contre la seule nation capable de s'opposer à ses sinistres desseins planétaires. Alors que la Chine ne peut guère soutenir le Nord du Vietnam qu'en paroles rageuses et en appoint de maind'œuvre, le matériel de guerre moderne et efficace vient de l'Union soviétique, fût-il fourni en partie par des satellites. C'est essentiellement à l'intervention croissante de Moscou que sont dues les pertes américaines. Les successeurs de Staline, fidèles à sa politique extérieure, ont su endormir la méfiance des cercles dirigeants dans certains Etats occidentaux et circonvenir bon nombre de politiciens en quête de thèmes démagogiques propres à satisfaire leurs ambitions, ainsi que des milieux d'affaires soucieux de garnir leurs carnets de commandes. Rien ne les empêche pourtant d'alimenter les fronts de la guerre brtllante au Vietnam et au Yémen, d'attiser les foyers de terrorisme en Amérique latine, tout en préparant de nouvelles conflagrations au Proche-Orient et autour de la mer Rouge, comme le prouvent les accumulations énormes d'armements soviétiques ex:itre l'Afrique du Nord et le golfe Persique. Bien loin de renoncer aux visées impérialistes de leur maître Staline, les occupants actuels du Kremlin ont appris à les réaliser d'une manière plus habile, moins vulnérable. Leur prêter une évolution assagie vis-à-vis du monde occidental, et singulièrement des Etats-Unis qui en sont le rempart, c'est s'aveugler devant des réalités criantes, c'est méconnaître entièrement la théorie et la pratique du communisme perverti au pouvoir pendant un demi-siècle. Il n'est pas défendu de supposer qu'à _un certain point des destructions de leur maténel, Biblioteca Gino Bianco 191 Brejnev et c1e n'envisagent de réduire les frais et de pencher vers un compromis temporaire. Mais ce ne serait pour eux que partie remise, ce ne serait qu'une trêve au cours de laquelle ils entreprendront sous main de nouveaux préparatifs, maniganceront de nouvelles manœuvres subversives en vue de nouveaux efforts pour conquérir le pays par l'intérieur, sans préjudice des infiltrations et parachutages d'origine extérieure. Les secrets de Moscou et de Pékin étant mieux gardés que ceux de Washington, il est trop prématuré d'anticiper à cet égard. Les menaces soviétiques et chinoises répétées depuis tant d'années, le chantage constant à la guerre mondiale et les pressions aussi amicales qu'intempestives d'alliés paniquards ne dispensent pas, au contraire, de faire face dans le monde libre aux manifestations impudentes des uns, inconscientes et irresponsables des autres, qui sous prétexte de paix tendent en réalité à procurer aux communistes une victoire préludant à d'autres conquêtes. Le mépris qu'inspirent de mauvais bergers n'interdit pas d'éclairer le troupeau des dupes, si l'on entend que la guerre gagnée par les armes en Asie ne soit pas perdue par carence politique en Europe et en Amérique. « Coexistence pacifique » A DIVERSES REPRISES, notre revue a souligné les préparatifs de guerre auxquels procède ouvertement le pouvoir soviétique tout autour d'Israël et de le mer Rouge. Encore dans l'article ci-dessus traitant du Vietnam, écrit avant le branle-bas de combat général en cours au Proche-Orient, il y est fait allusion explicite. Les complices et successeurs de Staline poursuivent leurs desseins belliqueux de toutes sortes : guerre froide, c'est-à-dire guerres sociales et guerres civiles partout dans le monde sous divers camouflages, et guerres intensément brûlantes là où s'offrent des chances, au Vietnam après la Corée, au Yémen d'autre part, en « Terre sainte» d'un jour à l'autre. Cela s'appelle« coexistence pacifique». Depuis des années, les armements soviétiques affluent dans tous les pays plus ou moins arabes ou musulmans. Seuls des imbéciles et des fourbes pouvaient prétendre que c'est pour tuer des alouettes. Depuis des années, Allemands hitlériens et Russes soviétiques travaillent en commun au Caire pour continuer le génocide commencé par Hitler et Staline. Il est notoire que Nasser n'existe que par la grâce de Moscou, entouré de conseillers et d'experts nazis et communistes. Tout est donc prêt pour servir aux manœuvres de
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