246 confiance dans le Comité français de la Libération nationale que président les généraux de Gaulle et Giraud... Des hommes marqués du stigmate de la trahison ont aujourd'hui l'audace de faire lancer en sourdine, par leurs valets, des accusations calomnieuses contre les généraux de Gaulle et Giraud. En même temps ces profiteurs de la défaite injurient bassement nos alliés américains. » Au prix de cette nouvelle palinodie, les communistes déguisés en patriotes s'introduisaient dans la Résistance afin d'y mener leur jeu effronté, qui n'était pas celui de la France; afin d'y réclamer, sous le couvert d'une surenchère de chauvinisme, un deuxième front prématuré dans le seul intérêt de !'U.R.S.S., laquelle avait en 1939 et 1940 délivré Hitler de tout souci d'un deuxième front ; afin de profiter des circonstances enfin pour s'imposer de vive force au pays, régler des comptes particuliers par une série d'exécutions sommaires et d'assassinats encore non dénombrés, s'emparer des syndicats qui les avaient exclus, des coopératives, des journaux, des services publics, de toutes les positions préalables à la prise du pouvoir. Le « parti nationaliste étranger» devenu Parti des fusilleurs et qui en vain a essayé effrontément de se faire passer pour le « Parti des fusillés » en dénaturant les faits, en altérant les chiffres, en maquillant les textes, en annexant indûment les cadavres, n'a pu atteindre qu'en partie ses premiers objectifs~. Mais il ne renonce pas aux autres qu'il s'acharne à gagner par des manœuvres d'une immoralité absolue, le camouflage de ses mille entreprises et surtout le chantage à la puissance soviétique et à la guerre mondiale. Dans cet ordre d'idées, il a pu jusqu'à présent prêcher impunément la désertion et la rébellion, exciter les militaires à la désobéissance, promettre d'ouvrir les frontières françaises à l'ennemi, * Voici comment le Parti des fusilleurs a fabriqué de toutes pièces la légende du soi-disant « Parti des fusillés ». Le 20 août 1944, en pleine confusion générale, une proclamation signée de quatre groupements communistes hasardait un nombre imaginaire de Parisiens fusillés : « Union pour que le sacrifice des 75.000 Parisiens fusillés à Châteaubriant, au Mont-Valérien et ailleurs ne soit pas vain» (texte reproduit dans A. Dansette : Histoire de la libération de Paris, 1946). De ce prétendu nombre de prétendus Parisiens prétendument fusillés, les communistes ont eu l'indécence de faire ensuite un nombre de fusillés communistes. Or, le chiffre officiel fourni à Nuremberg par la Direction des Recherches sur les crimes de guerre est de 29.660 pour l'ensemble de la France (« Agence Française de Presse», 12 septembre 1947) et pour l'ensemble des Français et des étrangers exécutés sur notre territoire. Sur ce nombre réel, la très grande majorité se compose de bourgeois et ouvriers pris comme otages, de patriotes authentiques, de gaullistes militants, de membres des divers partis, d'individus sansparti saisis au hasard, de personnes qualifiées « juives » par l'ennemi, de toutes sortes- de gens .n'ayant rien de commun avec le communisme. Le très petit nombre de communistes victimes de leur jeu hitléro-stalinien ne saurait donner le change, malgré le plus éhonté des battages. Ce sont d'ailleurs les Nazis qui, pour les besoins de leur cause, employaient la formule mensongère « juifs et communistes » chaque fois qu'ils exécutaient des prisonniers. Le Parti des fusilleurs n'a fait qu'exploiter le mensonge hitlérien comme il exploite tous les mensonges bolchévistes. BibliotecaGino Bianco LE CONTRAT SOCIAL s'engager à saboter la mobilisation et la défense nationale, en ressassant le slogan importé de Moscou: « La France ne fera pas la guerre à l'Union soviétique. » Ainsi, le parti nationaliste étranger abuse-t-il de la lassitude et de la patience françaises pour oser imputer à la France des intentions belliqueuses envers !'U.R.S.S., et pour disculper d'avance le seul régime totalitaire actuel armé de pied en cap, le seul Etat impérialiste qui menace tous ses voisins et met en danger la paix du monde. Au cours d'une quinzaine d'années de régime soviétique, jusqu'à 1940, les dirigeants de !'U.R.S.S. et notamment Staline n'ont cessé d'affirmer que la France« prépare la guerre contre !'U.R.S.S. », affirmation répétée dans d'innombrables déclarations, discours, thèses, articles, brochures, manifestes et résolutions de tous les leaders et organes communistes. La même accusation invraisemblable visait l'Angleterre et les Etats-Unis, mais c'est surtout la France qui a été ainsi maintes fois mise en cause. Tous les partis communistes, en France et ailleurs, ont fait chorus, alors que nulle personne sensée ne saurait prêter attention à pareille fable. Des procès à grand spectacle ont même été mis en scène à Moscou pour faire croire au monde que Raymond Poincaré et Aristide Briand fomentaient une guerre contre !'U.R.S.S. (procès des industriels, novembre-décembre 1930), que Léon Blum et Emile Vandervelde préparaient une intervention armée en U.R.S.S. (procès des social-démocrates menchéviks, mars 1931). L'histoire a montré que contrairement aux assertions de Staline et de ses partisans cosmopolites, ni la France, ni l'Angleterre, ni les EtatsUnis ne pensaient à la moindre guerre contre !'U.R.S.S. et que l'agresseur devait être l'Allemagne, c'est-à-dire le pays pour lequel Staline professait une admiration sans bornes et avec lequel !'U.R.S.S. allait conclure le pacte générateur de guerre générale. Au contraire, l'Angleterre et les Etats-Unis ont sauvé le régime soviétostalinien menacé d'anéantissement par Hitler. Cependant, les communistes antifrançais de France et de partout n'ont rien rétracté de leurs calomnies contre la France et réitèrent inlassablement, depuis la guerre, ces calomnies éventées d'avant guerre : de nouveau, ils osent imputer à la· France pacifique des desseins agressifs contre !'U.R.S.S., de concert avec les Etats-Unis et l'Angleterr~. Ce fut seulement le I 5 mai 1935, grâce à la visite de Pierre Laval à Staline, que celui-ci daigna approuver «pleinement la politique de défense nationale faite par la France pour maintenir sa force armée au niveau de sa sécurité », donnant ainsi le signal d'une volte-face collective de tous les communistes, y compris ceux de France, en attendant la volte-face suivante au profit de l'Allemagne hitlérienne et de l'Italie fasciste. De même, l'avènement du nationalsocialisme au pouvoir en 1933 avait-il provoqué
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