N. IASNY 1962 où l'accroissement avait été de 2 millions de tonnes 19 • Les plans pour 1964 et 1965 prévoient un bond important, lequel portera la production à 25,5 millions de tonnes en 1964 et à 35 millions en 1965 20 • En 1965, l'accroissement sera égal à celui de neuf années, de 1953 à 1962... Il est fréquent que les engrais chimiques ne donnent pas les résultats escomptés quand ils ne sont pas adaptés aux sols où ils sont utilisés. Leur efficience, notamment dans des sols acides ou salins, est très faible 21 • Pareilles erreurs doivent être éliminées au cours des prochaines années, conformément à la décision du Comité central de février 1964 où il est dit : Toutes mesures seront prises pour améliorer la qualité et augmenter la densité des engrais et pour organiser d'une manière rationnelle leur transport et leur conservation. Une condition essentielle pour accroître l'efficacité des engrais chimiques est de les employer à bon escient ... Supprimer les lacunes dans la production et l'emploi des engrais chimiques et en même temps accroître dans une mesure considérable cette production et améliorer cet emploi, et cela en quelques années, seraient déjà des buts difficiles à atteindre. Or, de plus, les programmes de production assignés à l'agriculture par les deux dernières sessions du Comité central sont basés sur les calculs hypothétiques suivants : une récolte globale de 14 à I 6 milliards de pouds de céréales en I 970, 20 à 2 5 millions de tonnes de viande, II 5 à I 3 5 millions de tonnes de lait 22 • Pour ce qui est de la viande, cet objectif implique que la production devra doubler en sept ans. L'irrigation LA SURFACEIRRIGUÉEn'a pratiquement pas changé de 1953 à 1957 (11,2 millions contre 11 millions d'hectares). Au cours des années suivantes, elle s'est accrue très faiblement (en 1962, elle n'atteignait que 11,9 millions d'hectares 23 ). Mais les terres effectivement irriguées ne couvraient que 6,7 millions d'hectares en 1953 et 7,8 millions en 1962 24 • Ainsi, un tiers des terres disposant de moyen d'irrigation n'étaient pas cultivées. Une autre partie de celles-ci, comptées comme ayant 19. L'Economie nationale de l' U.R.S.S. en 1962, p. 165 et « Les résultats de l'exécution du plan de 1963 », in Pravda, 24 janv. 1964. 20. Rapport de P. F. Lomako, président du Gosplan. Cf. Pravda, 17 déc. 1963. 21. Selon Volovtchenko (Pravda, 11 fév. 1964), on compte, rien que dans la Russie d'Europe, 35 millions d'hectares de terres acides qui ont besoin de chaux. A l'heure actuelle, on emploie très peu d'engrais à base de chaux. 22. Décision du Comité central de février 1962. Cf. Pravda, 28 fév. 1964. 23. L'Agriculture de /'U.R.S.S., 1960, p. 259, et L'Economie nationale de l' U.R.S.S. en 1962, p. 299. 24. L'Economie nationale en 1962, p. 300. BibliotecaGino Bianco 219 été irriguées, le furent insuffisamment ; 520.000 hectares de terres irriguées étaient formés par des prairies et des pâturages. Une partie des terres irriguées est constituée par des sols salins. Selon A. Irgachev, ministre de la Production agricole de la République d'Ouzbékistan, la moitié de la surface irriguée dans ce territoire « est saline, et tant qu'on n'aura pas fait le nécessaire pour bonifier le sol, il sera difficile d'obtenir des récoltes à gros rendement 25 ». Alexéïevski, président du Comité d'Etat pour l'irrigation, signale d'autres lacunes encore, notamment les installations techniques arriérées. Dans son article : « L'efficience de l'agriculture irriguée», L. Levanovski écrit : Reconnaissons que le faible rendement des céréales sur les terres irriguées est la plus importante et la moins tolérable des lacunes (Questions d'économique, nov. 1963, p. 71). Pour l'ensemble du pays, le rendement dans les terres irriguées a été, en 1963, de 13,1 quintaux à l'hectare pour les céréales, de 19,9 quintaux pour le maïs et de 24,6 quintaux pour le riz. En I 962, le rendement avait été encore inférieur 26 • Ces deux années-là, par exemple, il n'atteignit pas celui des terres non irriguées en Ukraine. Selon Alexéïevski, « la moitié des terres irriguées n'ont pas été jusqu'ici utilisées de manière satisfaisante ». Le XXIIe Congrès du P. C. de !'U.R.S.S., tenu en 1961, a prescrit d'irriguer 28 millions d'hectares en 1980 27 • Alexéïevski estime qu'elle s'accroîtra en 1964-1965 de 761.000 hectares et que « dans le plan quinquennal suivant, l'accroissement sera de l'ordre de 1 million d'hectares par an 28 ». Mais le même Alexéïevski écrit que « dans la période plus proche de nous, il sera nécessaire, selon nos calculs, d'irriguer environ 5 millions d'hectares ... » S'il entend par là que cette période s'étendra jusqu'à 1970, cela signifie que les nouvelles terres irriguées représenteront moins de I million d'hectares par an. Les objectifs du plan de 20 ans pour l'irrigation n'ont pas été accrus aux dernières sessions du Comité central. Mais les fonds d'investissements octroyés en 1962 et 1963 et ceux prévus pour l'avenir montrent bien que le rythme des investissements de 1961-63 a été nettement insuffisant pour exécuter le plan. En 1960, donc avant le XXIIe Congrès, les investissements dans les travaux d'irrigation n'atteignaient que 453 millions de roubles ; en 1963, ils s'élevaient à 940 millions de roubles, et pour les années du plan quinquennal suivant ils seront, y compris les dépenses relatives à l'aménage25. Pravda, 12 fév. 1964. 26. Ibid. 27. Ibid. 28. Ibid.
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