N. IASNY PRIX DES PRODUITS D'ÉLEVAGE EN U.R.S.S. ET A L'ÉTRANGER Bêtes à cornes (poids vif) : Etats-Unis (prix à la production) ........... . Canada (bœuf de choix, prix à l'exportation, Toronto) ............................ . Argentine (bétail à l'engrais, Buenos-Aires) .. . Danemark Geunes vaches) ................. . Allemagne de l'Ouest (jeunes bœufs bien nourris, 24 marchés) ........................ . Angleterre (bétail à l'engrais, vendu aux enchères) ............................... . U.R.S.S. (prix de revient dans les kolkhozes) . » (prix payé par l'Etat aux kolkhozes). Porcs (poids vif) : Etats-Unis (prix à la production) ........... . Argentine (au-dessus de 140 kilos, BuenosAires) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Allemagne (100 à 119,5 kilos) .............. . U.R.S.S. (prix de revient dans les kolkhozes) .. » (prix payé par l'Etat aux kolkhozes) .. Porcs (poids après abattage) : Canada (Toronto) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... Danemark (première qualité, poids vif de 60-70 kilos, prix à l'abattoir en poids de viande abattue) ........................ . Poulets (poids vif) : Etats-Unis (poulets de ferme) ............. . » ( dans le commerce) . . . . . . . . . ... . Canada (de trois à quatre livres anglaises, la pièce) . . . . . . . . . . . . . .................. . Danemark (poids de viande abattue, prix à l'abattoir) ............................ . U.R.S.S. (prix de revient dans les kolkhozes) .. » (prix payé par l'Etat aux kolkhozes) .. Lait : 44,5 49,4 17,3 31,4 58,4 44,8 84,7 83,9 36,6 23,7 64,4 112,9 105,9 59,2 55,0 22,0 31,0 34,0 37,0 130,0 125,3 Etats-Unis (prix moyen à la production). . . . . . 9,59 Danemark (prix moyen à la production)...... 5,29 Hollande (prix à la production). . . . . . . . . . . . . . 8,oo Allemagne de l'Ouest (prix à la production). . . . 9,05 U.R.S.S. (prix de revient dans les kolkhozes).. 12,9 » (prix payé par l'Etat aux kolkhozes).. 12,5 Œufs (par kilogramme) : Etats-Unis (premier choix, Chicago) . . . . . . . . . 52,5 Danemark (prix à la production).. . . . . . . . . . . . 45,9 Allemagne de l'Ouest (deuxième choix: 5 5-60 gr.) 68 ,2 Pays-Bas (prix à la production). . . . . . . . . . . . . . 50,2 U.R.S.S. : la dizaine d'œufs (prix de revient dans les kolkhozes). . . . . . . . . . . . . . . . 82,0 » (prix de ramassage payé par l'Etat aux kolkhozes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66,o Ne parlons pas de l'Argentine, où les prix sont particulièrement bas. Mais par rapport aux EtatsUnis, au Canada et au Danemark, le prix de revient du porc a été trois fois plus élevé en U.R.S.S. Le prix de revient du bœuf a été presque le double de ce qu'il a été aux Etats-Unis, à peu près le double si l'on se réf ère au Canada ; la différence est encore plus grande si l'on compare les prix soviétiques avec les prix danois. Le prix de revient des poulets vivants est plus de quatre fois supérieur aux prix des Etats-Unis. Biblioteca Gino Bianco 215 La différence est également considérable par rapport aux prix du Canada et du Danemark. L'écart le moins grand entre le prix de revient en U.R.S.S. et les prix payés sur les marchés étrangers concerne uniquement le lait ; mais là encore ce prix dépasse de plus d'un quart celui qui est pratiqué aux Etats-Unis et il est plus de deux fois supérieur à celui du Danemark. On compte environ 17 œufs de grosseur moyenne par kilogramme. Ce qui fait que le prix de revient des œufs dans les kolkhozes soviétiques est trois fois plus élevé qu'au Danemark et près de trois fois supérieur aux prix hollandais. Le prix de revient pour les bêtes à cornes, les porcs, surtout pour la volaille, est encore plus élevé dans les sovkhozes que dans les kolkhozes. Aux Etats-Unis, en Allemagne et ailleurs, on a coutume d'établir un rapport entre les prix des produits d'élevage et le blé destiné à la nourriture du bétail et de la volaille. Ces calculs sont particulièrement instructifs pour ce qui est du porc et des poulets, nourris dans de nombreux pays avec du grain. Appliqués à !'U.R.S.S., ils font ressortir un prix de revient anormalement élevé. Le rapport habituel entre le prix du blé destiné aux animaux et celui du porc sur pied dans les pays d'Europe occidentale est de 6-7 (blé pour le bétail) à 1 (porcs sur pied). Aux Etats-Unis, le rapport entre le prix de ces produits est de 8,2 à I. En U.R.S.S., en 1961, le prix de revient du porc sur pied dans les kolkhozes a dépassé de plus de trentefois celui des céréales à épis. L'écart a été plus grand encore par rapport au prix de revient des céréales destinées au bétail 3 • Bien qu'extrêmement élevé, le prix de revient, pour 1961, des produits d'élevage, a néanmoins été le plus bas qu'on ait enregistré depuis des années. Mais depuis 1958 la baisse n'a pas été importante. Elle a atteint, dans les kolkhozes, 10 % sur les bêtes à cornes, 11 °/4 sur les porcs, -3 % sur le lait et 1 o % sur les œufs 4 • A ce rythme, il faudrait des dizaines d'années pour que le prix de revient des produits d'élevage soit ramené à un niveau raisonnable. La nourriture et la main-d' œuvre sont les deux principales composantes du prix de revient des produits animaux. Aussi étrange que cela puisse paraître, malgré le bas niveau du revenu des kolkhoziens et des travailleurs des sovkhozes, la part de la main-d'œuvre dans le prix de revient de ces produits est très élevée : dans certains cas, elle dépasse le prix de ces mêmes produits à l'étranger. Mais les dépenses nécessitées par la nourriture des bêtes sont plus importantes encore. Des frais excessifs sont dus à la mauvaise utilisation des produits destinés à cette nourriture et aussi à la composition défectueuse de ces produits. Il 3. Cf. L'Economie nationale de /'U.R.S.S. en 1961, p. 426. 4. Cf. L'Economie nationale de /'U.R.S.S. m 1962, p. 332.
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