• 36 tr~sformer ~ pays agricole arriéré en « un pwss~t Etat, ~dustri~l ». Aussi l'Etat soviétique peu!-il . apprecier plemement l'importance des réalisations de son « frère chinois ». Dans le même numéro, la Litératournaia Gazéta publie un poème de Pavel Antokolski, « Qu'est-ce que la Chine populaire » : « Peuple de 600 millions d'hommes qui hisse sur ses épaules des montagnes, qui détourne des fleuves et construit des barrages pour parer aux inondations - courageux, endurant, jeune, peuple né pour le bonheur.» Dans son numéro d'octobre, la revue Znamia publie un cycle de poèmes de Nicolas Tikhonov : V ers sur la Chine. Des huit poèmes, deux sont consacrés à Sun Yat-sen et un à l'homme ordin~e, .1~ « Chinoi~.». Rendant hommage à son ass1dwte au travail, à sa soif de connaissances 1~ poète conclut par l'assurance que les Sovié~ tiques peuvent être fiers de leur affinité avec l'homme chinois. Affinité que, justement, le lecteur soviétique ne ressent pas. La revue Zviezda publie, dans son numéro d'octobre 1959, un long article de Vsévolod Kotchétov (rédacteur en chef de la revue Oktiabr) s?~s le, titre : ~< Les mains du peuple ». Ayanf seJourne en Chine à l'occasion du dixième anniversaire, en compagnie d'une délégation d' écrivains et de poètes invit~s par la Société Jamitié sino-soviétique, l'auteur s'étend longuement sur toutes les villes qu'il a visitées et n'accorde à la vie des gens que la portion congrue. C'est seulement lorsque, tombé malade, il reçoit la visite d'un I Biblioteca Gino Bianco LE CONTRAT SOCIAL médecin, que Kotchétov commence à s'intéresser aux Chinois. Le praticien consulté, professeur d'université, use de procédés qui étonnent Kotchétov: lui plongeant longuement son regard dans les yeux, il reste cinq minutes à lui prendre le pouls. Kotchétov apprend par lui que dans l'ancienne Chine les dignitaires et les empereurs · ne permettaient pas au médecin de voir leur· malade, qui se contentait de tendre le poignet à travers un rideau. Au cours de plusieurs millé- · naires, les doigts des médecins chinois ont acquis une étonnante sensibilité ... * )f- )fL'IMAGEde la Chine moderne dans la littérature soviétique se complique du fait de la survivance, à côté d~ la Chine nouvelle, de nombreux éléments appartenant à l'ancienne Chine et à sa culture millénaire. L'existence de cette culture oblige le parti communiste chinois à plus de circonspection dans sa politique intérieure que n'y était tenu le parti communiste soviétique. Pour conclure, notons cette particularité : seuls les représentants de la vieille génération des écrivains soviétiques s'intéressent à la vie de la République populaire de Chine. Parmi les nombreuses déléga1:ionsqui se sont rendues là-ha~ depuis dix ?u . q~ze ans, on trouve fort peu de jeunes ecnvams ... VÉRA ALEXANDROVA. {Traduit du russe) 0 , .,
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