302 la solution d'un problème extrêmement difficile : orienter la petite exploitation agricole morcelée dans la voie des coopératives socialistes... Des millions de petites exploitations individuelles se groupèrent volontairement en kolkhozes. Un vaste réseau d'exploitations soviétiques d'Etat (sovkhozes) et de stations de machines et tracteurs (M.T.S.) fut créé. Le passage à la grande exploitation socialiste impliquait une profonde révolution dans les rapports économiques, dans tout le mode de vie du paysannat. La collectivisation libéra à jamais le village de l'asservissement aux koulaks, de la différenciation de classe, de la ruine et de la misère... L'édification du socialisme nécessitait l'essor culturel des grandes masses populaires. Cette tâche fut réalisée avec succès. Une révolution culturelle fut opérée... Le socialisme, dont l'avènement inéluctable avait été scientifiquement prévu par Marx et Engels, et dont le plan d'édification avait été dressé par Lénine, devint réalité en Union . , . sov1et1qu.e.. Toute l'analyse du socialisme, qui suit, aboutit à cette conclusion : la plus grande conquête du socialisme réside dans la solution qu'il a donnée au problème des nationalités, question primordiale dans un pays qui compte plus de cent nations et nationalités. Quelles sont les leçons fondamentales à tirer de l'expérience tentée par le peuple soviétique ? L'expérience a montré que les peuples ne peuvent parvenir au socialisme qu'à la suite d'une révolution socialiste et de l'instauration de la dictature du prolétariat; que seul le socialisme peut mettre fin à l'exploitation de l'homme par l'homme, à l'anarchie de la production, aux crises économiques, au chômage, etc. ; que seule la victoire socialiste réunit toutes les conditions favorables à l'élimination de tout joug national, à la libre union de nations et de nationalités égales en droits, dans un seul Etat ; que le principal instrument de la formation socialiste de la société est l'Etat socialiste ; que le socialisme et la paix sont inséparables ; que le rôle du parti communiste fut décisif, comme l'avait enseigné la doctrine marxisteléniniste ; que la condition absolue du triomphe du socialisme est la fidélité aux principes marxistes-léninistes, aux principes de l'internationalisme prolétarien. III. - Le système mondial du socialisme. Une nouvelle forme d'organisation politique de la société est née : la démocratie populaire, l'une des formes de la dictature du prolétariat. Le système socialiste mondial s'est instauré, communauté sociale, économique et politique de peuples libres et souverains engagés dans la voie du socialisme et du communisme. Ce système représente un « nouveau type de rapports économiques et politiques entre les divers pays ». Les pays socialistes possèdent une base économique analogue : la propriété collective des moyens de production ; un régime politique analogue : le pouvoir du peuple, ayant à sa tête la classe ouvrière ; une idéologie unique : le marxisme-léninisme; des intérêts communs dans la défense des conquêtes de la révolution et de l'indépendance nationale contre les atteintes du camp impérialiste ; un seul but : le communisme. Le développement du système socialiste mondial et celui du système Biblioteca Gino Bianco LE CONTRAT SOCIAL capitaliste mondial obéissent à des lois diamétralement opposées. Tous les pays socialistes participent à l'édification du système socialiste mondial. De ce fait, il s'est créé un « nouveau type de division internationale du travail ». L'apparition de l'U.R.S.S., suivie du système socialiste mondial, marque le début du processus historique du rapprochement général des peuples. L'expérience pratique des peuples de la communauté socialiste mondiale a confirmé que leur unité et leur coopération fraternelle répondent aux intérêts supérieurs de chaque pays. La dernière partie de ce chapitre traite des formes que revêt l'opposition à laquelle se heurte le socialisme, face au monde capitaliste. La lutte de classes ne disparaît pas dans la période de l'édification du socialisme. Même si la tendance générale de la lutte de classes à l'intérieur des pays socialistes s'oriente vers l'affaiblissement des classes hostiles, l'évolution ne se poursuit pas uniformément ; c'est pourquoi la vigilance est constamment nécessaire Le nationalisme est la principale arme politique et idéologique à laquelle ont recours la réaction internationale et les survivants de la réaction intérieure contre l'unité des pays socialistes. Les manifestations du ·nationalisme ne disparaissent pas automatiquement avec l'instauration du régime socialiste. Les préjugés nationalistes et les survivances des querelles nationales, voilà le domaine où la résistance au progrès social peut être la plus durable, la plus tenace, la plus acharnée... Les communistes estiment que leur premier devoir est d'éduquer les travailleurs dans l'esprit de l'internationalisme et du patriotisme socialiste, de l'intransigeance à l'égard de toute manifestation de nationalisme et de chauvinisme... IV. - La crise du capitalisme mondial. L'impérialisme est entré dans une période de déclin. Au stade de l'impérialisme, le capitalisme d'Etat connaît un grand essor. Les socialistes de droite et les révisionnistes tentent d'identifier capitalisme d'Etat et socialisme. Or, la vie dénonce ce mensonge. Le capitalisme d'Etat ne change pas la nature de l'impérialisme. Les théories bourgeoises sur la possibilité d'un capitalisme sans crises et qui serait planifié sont réduites à néant par toute la marche de l'économie capitaliste. L'analyse du capitalisme met en relief la crise de l'économie capitaliste mondiale et l'aggravation du problème des marchés. Les pays impérialistes entretiennent, même en temps de paix, d'énormes forces armées. Les crédits militaires absorbent une part croissante des budgets publics. Les Etats impérialistes se transforment en Etats militaristes et policiers ; la militarisation pénètre la vie de la société bourgeoise. La crainte de la révolution, les succès remportés ,par les pays socialistes contraignent la bourgeoisie à consentir certaines concessions partielles en matière de salaires, de sécurité sociale, etc ... Même le niveau de vie comparativement élevé d'un petit groupe de pays capitalistes développés est fondé sur la misère des peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, sur des échanges
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