Le Contrat Social - anno III - n. 3 - maggio 1959

CORRBSPONDANCB n'améliore pas son cas en qualifiant J. W. Bienstock d'écrivain « aussi sérieux » à propos d'un ouvrage audessous du médiocre. A peine est-il besoin d'indiquer que « attentat contre Karpovitch » au lieu de « attentat de Karpovitch » est une faute de dactylographie (à la traduction) et ne saurait être imputée à B. Nicolaïevski; il faut se trouver bien à court d'arguments pour en faire état. Ajoutons que si le compte rendu ne s'attardait pas davantage sur le t. II, c'était à la demande de notre revue, la démonstration étant déjà suffisante. Il est regrettable que notre correspondant occasionnel méconnaisse l'usage des pronoms (nous y avons remédié quelque peu en supprimant huit fois le nom de B. Nicolaïevski, superfétatoire) et qu'il ne sache pas adopter, à l'intention des non-spécialistes, la transcription phonétique de l'école française de slavistique fondée par Paul Boyer, la plus intelligible au public. Paris, le 20 avril 1959 Dans votre n° de mai 1958, vous avez publié un compte rendu de M. B. Nicolaïevski concernant mon ouvrage Mouvements ouvriers et socialistes (Chronologie et bibliographie). La Russie. T. I : 1725-1907. T. II : 1908-1917. Paris, Les Éditions ouvières, 1956, 463492 pp. Considérant ce compte rendu comme tendancieux et pouvant induire en erreur les lecteurs de votre revue sur la portée réelle de mon travail, je me crois obligé d'y répondre sans employer pour autant le langage inamical qu'utilise à mon égard M. Nicolaïevski. Compte tenu de la législation franço,ise en vigueur, qui donne aux personnes mises en cause le droit de répondre dans le délai d'un an, je me permets de vous demander de bien vouloir insérer cette réponse dans un prochain numéro de votre revue. Les critiques portent sur trois points principaux : le plan du travail, le choix des références et les erreurs matérielles. Toute l'argumentation est destinée à justifier la conclusion, selon laquelle il est « presque impossible » de se servir de mon travail dans son état actuel. Je m'efforcerai de répondre brièvement aux principaux griefs. La première partie des critiques de M. Nicolaïevski porte sur le plan de l'ouvrage. La présentation par dates de publication lui paraît malheureuse parce que les ouvrages de caractère historique se rapportent à des époques plus ou moins éloignées de celle de leur publication. Il pré/ ère suggérer un classement basé sur la « combinaison » de deux principes : répartition chronologique par dates de publication et répartition par grandes époques historiques. Je suis prêt à admettre volontiers qu'aucune méthode de classement, que ce soit la méthode chronologique, la méthode alphabétique ou la distribution par sujets n'est par/ aite. Mais la "combinaison» proposée par M. Nicolaïevski ne me semble pas faciliter la consultation d'une bibliographie de ce genre. Une dualité dans le principe du classement nuit à la clarté et elle est délimitée vaguement : pourquoi et qu,J,souvrages suivraient l'ordre chronologique 1r Comme je l'indique dans mon introduction (T. I, p. 9, note 2 J, la distinction entre une « prise de position » et une étude historique n'est pas nette, ce qui introduit la confusion. D'autre part, les ouvrages de caractère historique portent rarement sur une époque déterminée - il, englobent différentss périodes et il faudrait pour les classer par époques avoir recours à d'innombrables renvois et rép,titions. · La m4thode de classement à laquelle je ,ne suis arrêté a lu choisie en fonction de sa simplicité qui favorise la clart, de l'ouvrqe. Son principe n'est pas différent de Biblioteca Gino Bianco 187 celui qui a été adopté dans d'autres bibliographies du même type. D'autre part, le classement des ouvrages par dates de publication est étayé par une présentati·on chronologique des principaux événements historiques, ce qui permet d'orienter le lecteur. Enfin les deux index, alphabétique et par matières, présentés à la fin du t. II (pp. 383-489), donnent la possibilité de retrouver n'importe quel ouvrage à condition que le lecteur connaisse soit le nom de l'auteur, soit le sujet qui l'intéresse. Plus importantes sont les critiques quant au choix des références retenues dans la bibliographi·e et dans la chronologie. Com,ne le reconnaît M. Nicolaïevski lui-même il n'était guère possible de faire une bibliographie co,nplète des publications concernant les mouvernents ouvriers et socialistes russes. Une telle bibliographie nécessiterait non pas deux, mais plusieurs dizaines de volu1nes et une seule personne ne pourrait évidemment l'établir. On peut même se demander si l'immense travail qu'elle nécessiterait serait tellement opportun. En effet, dans l'état actuel de la documentation existant en Europe occidentale, ses auteurs ne /J()urraient que recopier les références contenues dans les bibliographies soviétiques spécialisées. Le lecteur qui voudrait retrouver une publication n'en serait donc guère plus avancé. · A cause de cet état de fait, l'accent principal a été mis sur les ouvrages disponibles dans les douze bibliothèques consultées. Certaines publications importantes menti"onnées par les historiens du niouvement révolutionnaire russe et par les bibliographies spécialisées ont été ajoutées, bien qu'il n'ait pas été possible de les trouver dans ces bibliothèques. Pour faciliter au maximum la recherche des documents aux lecteurs, un effort particulier a été fait pour indiquer les cotes des bibliothèques consultées. Il est d'autant plus décevant de voir un spécialiste comme M. Nicolaïevski passer entièrement cet effort sous silence et chercher querelle à propos de quelques ouvrages, plus ou moins importants, qui ont été omis. Il est encore plus surprenant de le voir affirmer que mon travail « se rapproche d'un catalogue général des livres russes figurant dans les bibliothèques examinées». On peut évide1nn1ent supposer que M. Nicolaïevski n'a jamais mis les pieds dans les bibliothèques françaises, suisses, hollandaises ou italiennes. En tout cas, l'opinion qu'il se fait sur la richesse des fonds russes de ces bibliothèques est peu flatteuse et on peut constater avec plaisir qu'ils sont beaucoup plus riches que ne le laisse entendre M. Nicolaïevski. Enfin il consacre ses plus importantes critiques aux erreurs matérielles. La bibliographie cite 5.570 titres sans compter les périodiques et contient plusieurs dizaines de milliers, sinon des centaines de milliers de renseignements précis, ce qui rend certaines erreurs matériel/es inévitables. A la fin dut. II je me suis efforcé d'y remédier partiellement (pp. 367-381) en corrigeant les erreurs matérielles et en complétant des omissions. Pour l'ensemble de l'ouvrage, seul un travail systématique de vérification aurait une valeur. Il pourrait soit faire l'objet d'une édition séparée, destinée à mettre ce travail à jour, soit être exécuté à l'occasion d'une traduction, anglaise par exemple. Procéder, cornme le fait M. Nicolaïevski, en .citant uniquement « les types d'erreurs >i est une méthode facile excellente pour un ,neeting de propagande, 111aispeu appropriée à un travail scientifique. La recherche des « types d'erreurs >i de M. Nicolaïev ·ki l'amène tout d'abord à s'indigner de la mêrtle façon pour des erreurs graves, des erreurs inévitables dans ce g nr • de travail et des erreurs que l'on peut cataloguer conune des fautes de virgule. Certains renseignements critiqu s proviennent d'ailleu.rs de travaux d'auteurs au 111oi11s au si cot11pétentsque lui-111ên1et une vérification ult ri urt· de se affirn,atio,is J n,bl née air ; ce rr ur signalét'S co1111,itelle par M. Nic lafev ki ,,, n o,it p ut- tr p s

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==