Le Contrat Social - anno III - n. 2 - marzo 1959

P.BARTON ref?~te de s3: st_ructur~ organique, opération qui obeit aux pnn~pes directeurs suivants 2a : I. Réduction du nombre des fédérations d'industrie, ramenées en 1957 de 47 à 23 ; . 2. Transfert en province d'une partie importante des fonctions assignées aux organes dirigeants ; 3. A l'échel~n provincial et régional, transfe~ ~~ orgam,smes syndicaux généraux des acttvites exercees par les organes des fédérations d'industrie (en 1957, on liquida 700 comités établis par les fédérations dans les !épubliques, provinces et régions - un tiers de leur nombre total - et environ 5.000 comités de rayon); 4. Collaboration plus étroite des comités d'entreprise avec les directions. La même tendance se manifeste à travers les changements concernant les attributions des comi~és d'entreprise. En plus de l'extension déjà me~ttonnée de leur compétence en matière de salair~s et de normes, l'arrêté du 15 juillet 1958 rétablit la règle selon laquelle les licenciements de personnel exigent l'assentiment du comité et chargea celui-ci de participer avec voix consultative à l'élaboration des programmes et de faire part au chef d'entreprise de son opinion sur les candidats à des fonctions de responsabilité. Mais l'innovation la plus spectaculaire consiste dans la création, quand les établissements comptent au moins cent salariés, des « conférences permanentes de production », organismes s'inspirant plus ou moins des expériences yougoslave, polonaise et hongroise. Il fut question pour la première fois de cette nouvelle formation dans la résolution du Comité central du 17 décembre 1957 où l'on peut lire : La session plénière du Comité central (...) croit utile de transformer les conférences de production dans les usines et chantiers de manière qu'elles fonctionnent en permanence, avec une large participation des ouvriers, techniciens et employés, ainsi que des représentants de la direction, du Parti et du Komsomol en même temps que des associations scientifiques et techniques. En elle-même, l'institution n'est pas entièrement nouvelle, mais jusqu'à présent elle figurait au nombre de celles dont parlent fréquemment les textes officiels mais qui existent rarement dans la réalité. Il s'agissait en somme de réunir de temps à autre le personnel d'un atelier, ou de l'usme entière, de lui expliquer les tâches les plus importantes du moment et d'écouter ce que différents travailleurs suggèrent en vue d'exécuter avec succès le programme ainsi tracé. Comme les chefs d' entrepnse et les cadres dirigeants méprisent 23. • Une ~tape importante dans la vie des syndicats ,,, Sovilt1kil profsolouzy, 1957, n° 5 ; V. Klimenko : « Relever le rôle des organisations syndicales », Partiinafa Jizn, 1957, n° 13 ; • R~organisation du travail des syndicats >►, ibid., 1957, n° 16 ; Troud, 19 d~ccmbre 1957 ; « La voie l~niniste de cUveloppement des syndicats sovi~tiqucs », Sotsiali1titclu1ki Troud, 1958, n° 2. • Biblioteca Gino Bianco 107 1:a':is des ouvriers, les conférences de production e~aient rarement convoquées et tournaient invariablement à la pure formalité. Or la décision de les transformer en des sortes de comités dûment constitués exprime la volonté du pouvoir de leur faire revêtir une importance réelle. Aussi leurs statuts furent-ils fixés par un arrêté spécial du Conseil des ministres et du Conseil central des syndicats du 9 juillet 1958 24 • C?mme. c~ texte passa presque inaperçu en Occident, il importe d'analyser en détail au moins son chapitre II, qui détermine la fonction du nouvel organisme. 11 définit d'abord l'orientation générale de ses activités en disposant que la conférence d~ production oriente tout son travail de manière à assurer le succès de l'activité de l'entreprise ou du chantier, l'exécution et le dépassement du plan de production, l'essor de l'émulation socialiste, le relèvement par tous les moyens de la productivité du travail et la diffusion de l'expérience des novateurs et travailleurs d'avant-garde. Vient ensuite la collaboration à la planification économique. Elle n'intervient, bien entendu, que dans les limites de l'initiative laissée en cette matière à l'entreprise elle-même ; la conférence n~ peut pas son~er ,à me~re en question le principal facteur qw deterrmne le plan d'entreprise à savoir les ordres et directives émanant des éche~ Ions supérieurs de l'administration. L'arrêté stipule en effet que la conférence de production participe à l'élaboration et à l'appréciation des projets fondés sur les plans de production à long terme, ainsi que des propositions tendant à améliorer la planification à l'intérieur de l'entreprise, et prend connaissance des communications des dirigeants de l'entreprise du chantier et des ateliers sur le travail en cours e; les résultats de l'activité économique pendant la période donnée. . En ce qui concerne l' org~sation de la prod uct1on et des rapports de travail, la conférence doit de toute évidence se charger en partie des fonctions du comité d'entreprise puisqu'elle examine les problèmes de l'organisation de la production du travail, des _s~laires et des normes techniques, ainsi que les propos1t1ons tendant à assurer l'exécution par chaque ouvrier des normes de rendement, l'amélioration de la qualité de la production et la réduction des prix de revient ; met au point les mesures destinées à éliminer les malf~ço~s, l;s arrêts _deproduction et le travail par à-coups, a1ns1 qu à obtenir une meilleure utilisation de l'équipement; ex~mine l,~s plans ~e mesures techniques et d'organisation, d 1ntroduct1on des techniques nouvelles de mé~a~isatio~ de la production et d'application des' propos1t1ons faites par les « rationalisateurs » et inv nteurs. Cepen~t, ses attributions sont plus vastes que. n'é.taient celles du comité d'entreprise. En particulier, elle a son mot à dire à propos de 24. Troud, 18 juillet 1958.

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