112 LES SAINT-SIMONIENS · - Les Saint-Simoniens dans l'Aude, 1q33. Contribution à l'étude des idées sociales avant 1848. Publié d'abord sous forme d'article dans la Revue de la Ré'l!olution de 1848, vol. XXVI, 1929-30, pp. 276-306. Tiré à part en vente chez J.F. Jeanjean, Carcassonne. - Les Saint-Simoniens dans le Tarn. Publié par la Société des arts et sciences du Tarn, s. d. Ces deux études ont trait principalement à la propagande saint-simonienne dans le Midi et aux multiples incidents auxquels celle-ci a donné lieu entre les zélateurs de la doctrine - cependant issus d'une bourgeoisie aisée et respectable - et la police qui les pourchassait comme des malfaiteurs. 11y a beaucoup d'humour et de pittoresque dans le récit qu'en fait J. L. Puech en utilisant principalement des documents inédits : ceux qui sont conservés aux Archives saint-simoniennes de la Bibliothèque de l'Arsenal, à Paris, ou ceux des Archives départementales de l'Aude, du Tarn et de la Haute-Garonne. FLORA TRISTAN - « La Vie de Flora Tristan», dans la Revue de Paris, 1er décembre 1910. Une première vue d'ensemble sur la romanesque existence de l'apôtre de l'Union ouvrière. - « Flora Tristan et le saint-simonisme», dans la Revue d'histoire économique et sociale, n° 2, 1925 (numéro spécial consacré à Saint-Simon). - La Vie et l'œuvre de Flora Tristan, 1803-1844. L'Union ouvrière. Thèse principale de doctorat ès lettres. Paris, Marcel Rivière, 1925. Cet ouvrage considérable - 514 pages in-8° - suffirait à lui seul à établir la renommée d'historien de . J.-L. Puech. La personnalité attachante de l'héroïne - séduisante malgré dès défauts de caractère que l'auteur laisse apparaître avec véracité - se détache sur des tableaux réalistes des différents milieux où s'est déroulée son existence tumultueuse. Ses théories sociales y sont analysées en comparaison avec les autres théories qui avaient cours à la même époque (je ne suis ni saint-simonienne, ni fouriériste, ni owénienne, disait Flora Tristan).* La grande valeur de l'ouvrage tient aussi à la richesse de la documentation, en très grande partie inédite, que J. L. Puech a su rassembler grâce à de longues et patientes recherches (il est allé jusqu'en Suède pour y rencontrer les derniers descendants de Flora Tristan dans la famille du peintre Gogun). Le journal intime de Flora en est la pièce maîtresse ; très appréciables sont aussi la correspondance abondante, réunie de diverses sources, des témoignages de contemporains, des pièces de police ... sans omettre l'iconographie. Une partie des pièces documentaires sont * Voir aussi plus haut : Le Proudhonisme dans l'Association internationale des Trava.illeurs, 1907. Pour la première fois, J. L. Puech a signalé dans ce livre la tentative faite par Flora Tristan en 1843 (quatre ans avant le Manifeste de Mar,<) de constituer l'union des ouvriers (chapitre sur les antécédents). BibliotecaGinoBianco IN MEMORIAM reproduites en annexe. Une bibliographie critique et un index des noms propres complètent l'ouvrage. On peut seulement regretter que J. L. Puech n'ait jamais pu faire publier le journal intime, comme il en avait eu le projet. Un exemplaire annoté avait été préparé par lui à cette fin. ÉCOLES DIVERSES - « Un précurseur de Ch. Fourier au xv1e siècle ( ?) : A. Francesco Doni », dans la Revue d'histoire des doctrines économiques et sociales, n° 2 de 1923. Tiré à part, 29 pages. Cette curieuse étude consacrée à un fantaisiste italien fut provoquée par une réflexion de Flora Tristan, consignée dans son journal intime, qui accusait violemment Fourier d'avoir volé son idée du phalanstère à ce vieil auteur. Après des recherches minutieuses sur l'œuvre de Doni et son existence aventureuse, Puech campe d'une façon humoristique son personnage et conclut que, s'il existe quelque similitude entre le phalanstère et le palais aux cent portes décrit par Doni dans ses Mondes célestes, terrestres et infernaux, il ~st fort douteux que Fourier ait eu connaissance de cette œuvre imaginative d'un conteur italien et s'en soit inspiré. ~ <( Chants d'il y a cent ans, autour des $aintsimoniens », dans la Revue de la Révolution de 1848, vol. XXX, mars-avril-mai 1933; · pp. 21-29. - « Béranger et Debraux », ibid., vol. XXXI, mars-avril-mai 1934, pp. 15-42. - « Chansons de Béranger poursuivies en cour d'assises en 1821 », ibid., vol. XXXII, juin-juilletaoût 1935, pp. 313-327. - « Chansons sur les Hommes de 1848 », ibid., vol. XXXIII, pp. 82-97. - <( La Pologne et les chansons populaires il y a cent an », ibid., vol. XXXVI, mars-avrilmai 1939, pp. 19-35.- 11 s'agit de chansons caractéristiques, de caractère politique, choisies par J. L. Puech et commentées par lui avant d'être chantées par Mme Nuewendam, autre membre de la Société d'histoire de la Révolution de 1848, à des assemblées annuelles de ladite Société. << Ethel Haris, Lamartine . et le peuple », ibid., 180, pp. 62-64. EN MARGE de cette notice concernant l' œuvre historique et sociale, peut-être faut-il rappeler que, dans 'sa jeunesse, J. L. Puech s'était aussi essayé à un autre genre littéraire en écrivant Gens et choses de chez nous. Les Jeux de la Politique et de l'Amour (Paris, Grasset, 1912). D'autre part, il laisse un ouvrage qui lui tenait à cœur, prêt à imprimer, de 527 pp. dactylographiées : Les Idées sociales de Charles Richet, avec préface du doyen de la Faculté de médecine ayant succédé à Ch. Richet. M. T. •
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