Le Contrat Social - anno II - n. 1 - gennaio 1958

38 p~o~s ~upé~ieurs, obtenus par l'Inde. Un délégué qui n avait Jamais vu un seul barrage chez nous ne tarissait pas d'éloges. devant des travaux dont l'ampleur n'attei- ~nait pas au dixième de nos grands ouvrages hydrauliques. 13 TELLES SONT, en résumé, quelques-unes des · difficultés qu'ont à surmonter les enquêteurs soucieux de vérité, quelle que soit leur bonne volonté.* Mais il est encore un aspect à considérer dans cette forme de relations culturelles entre nations. Des visiteurs dont les intérêts et les fonctions sont, dans leur pays d'origine, indépendants de l'autorité gouvernementale, entrent en contact étroit, sur un pied d'apparente égalité confraternelle ou« humaine» a~ec des personnages et des groupes qui relèvent directement et absolument du pouvoir national. Ainsi, des personnalités influentes peuvent devenir ' 1 , a eur retour dans leurs pays d'origine, des porteparole du communisme dans la poursuite de certains desseins précis, sans même s'en rendre compte. C'est ainsi que leurs allocutions de remerciements les moindres «déclarations » faites par politess; 13. Mukherjee, ibid, p. 133. * Les oJ?servations et critiques pertinentes qui précèdent valent aussi pour l~s reportages superficiels et dérisoires de Mme ~- de Bea"!lvo1r,de M. Edgar Faure et autres touristes comI?laisants qu! servent la propagande communiste. Quant au_xetudes publiées en France par certains savants écononustes ou autres, on lira avec fruit, en page 55 dti présent nupi~ro, le compte rendu de Révolution dans les campagnes chinoises du professeur Réné Dumont. N.d.l.R. BibliotecaGinoBianco L'EXPÉRIENCE COMMUNISTE sont utilisées comme autant d'approbations et d'investitures accordées aux propositions d' «11nité » et à la politique générale de Pékin; d'autre part l'usage qu'ils font de toute «documentation» officielle ne peut que donner du poids à cette propagande ~ jusqu'à repousser dans l'ombre les appréciations sérieuses et critiques des observateurs qualifiés, voire les propres déclarations des dirigeants chinois, lorsque pour telle ou telle raison et sur tel ou tel point ils disent la vérité. En dépit de tout ce qui précède, certains récits émanant de touristes dirigés (mais que leur perspi..; cacité a protégés de trop faciles illusions) nous aident à comprendre la Chine d'aujourd'hui. Leurs témoignages méritent de figurer au dossier, mais en même temps que les analyses systématiques de la presse chinoise et les récits des réfugiés qui continuent à affluer à Hong-Kong et à Macao. Des enquêtes comme celles d'Hitoshi Wada, d'E. S. Kirby, de James Cameron, de Robert Guillain, de Peter Schmid, de George S. Gale, de bien d'autres encore,,, permettent de redresser les erreurs répandues par les sympathisants du régime, avoués ou non. Tous, sans exception, sont d'accord pour signaler, en termes divers, le lourd climat d'ennui, de silence et de tristesse qui pèse sur un peuple autrefois alerte, bruyant et d'une merveilleuse gaîté. Leurs impressions, leurs constatations aident à comprendre l'afflux récent de nouvelles et d'indications de source communiste concernant la déception et le mécontentement populaires qui se manifestent actuellement dans la Chine de Mao. ( Traduit de l'anglais) RICHARD L. W ALKER • > •

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