R. C. NORTH • les besoins de l'État le et fardeau que la population risquerait de ne plus vouloir ou pouvoir supporter. Pour édifier un « État prospère, fort et hautement industrialisé», a dit au congrès Tchen Yi, « il est essentiel d'assurer pendant une assez longue période des relations internationales pacifiques». 42 Mais dans le même discours il réitéra la résolution de son gouvernement d'incorporer Formose à la Chine - par des moyens pacifiques ou autres. Et au moment même où les forces armées de la Chine communiste occupaient des régions de la Birmanie septentrionale, Tchen Yi proclamait le « dévouement à la paix » de Pékin, réaffirmait son soutien du Panch Shi/a avec l'Inde et la Birmanie (accord garantissant le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté, la non-agression, la non-intervention dans les affaires intérieures, l'égalité et l'avantage mutuel, ainsi que la coexis- ' 42. Tchen Yi, c< The International Situation and Our Foreign Policy », 25 septembre 1956; C. B., No. 414, 6 octobre 1956. BibliotecaGinoBianco • 117 tence pacifique) et déclarait solennellement que la révolution chinoise cc n'est pas un objet d'exportation ». * ,,.,,. CE qui se dégage donc du huitième congrès est le tableau d'un gouvernement totalitaire parfaitement conscient de ses buts et sûr de lui, machiavélique dans ses relations extérieures et, à l'intérieur, impitoyable dans l'embrigadement et l'exploitation des vies humaines pour les fins de l'État. Comment le communisme chinois déploiera ses for ces en rapide accroissement est difficile à prédire. Pour le moment, cela dépend de l'aide économique et technique que les dirigeants soviétiques de leur côté ne peuvent guère refuser. Mais les Soviets en fournissant cet appui contribuent à la croissance d'un rival de plus en plus formidable et, à longue échéance, il se peut que ce soient les Chinois qui détiennent le pouvoir décisif dans l' équilibr_e bouleversé des forces communistes. (Traduit de l'anglais) ROBERT C. NORTH •
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