R. C. NOR TH )es nouveaux statuts stipulent que « toutes les organisations du parti doivent se conformer strictement au principe de la direction collective alliée à la responsabilité individuelle ». 30 Les références à la « pensée de Mao Tsé-toung» ont été supprimées, bien qu'il faille souligner à ce propos que l'intéressé n'a pas manqué d'être réélu président du Comité central et du Politburo, d'ailleurs considérablement élargis, de même que le secrétariat. Un comité permanent du Politburo, un ou plusieurs vice-présidents et un secrétaire général du Comité central sont prévus. Le comité du parti à l'échelon du district, entre l'échelon provincial et celui du hsien, a ·été supprimé et il est stipulé que les commissions de contrôle, nommées jusqu'alors par le Comité central lui-même, doivent être créées à tous les échelons, depuis le Comité central jusqu'au comité de hsien. Conformément à l'article 2, tout membre du parti est tenu de mettre les intérêts du parti et de l'État au-dessus de ses intérêts personnels et en cas de conflit, « de se soumettre sans hésitation aux intérêts du parti et de l'État ... » Le nouveau Comité cent al se compose de 97 membres titulaires et de 73 suppléants. Deux anc ens membres du Politburo qui ont joué ces dernières années un rôle relativement peu important, Kang Cheng et Tchang Wen-tien, ont été relégués à des postes nouvellement créés, ceux de membres suppléants de cet organisme. Tous les autres membres de l'ancien Politburo, qui en comptait 13, ont été réélus et six nouveauxvenus leur ont été adjoints. Le nouveau comité permanent du Politburo est composé de Mao Tsé-toung, Liou Cl1ao-tchi, Tchou En-laï, Tchou Teh, Tchen Youn et Teng Hsiao-ping, qui reste secrétaire général. 31 Les anciens membres suppléants du Comité central ont été promus presque en bloc membres titulaires, et les nouveaux membres, titulaires aussi bien que suppléants, ont été choisis pour la plupart dans les cadres du gouvernement central et des gouvernements de province. Une délégation soviétique conduite par Mikoïan était présente au congrès, ainsi que des représentants d'autres partis communistes. Les déclarations des délégués soviétiques suggèrent que l'Union soviétique a voulu faire un important effort pour resserrer encore les lien) avec la Chine communiste. Staline avait fait comprendre que l'hégémonie soviétique dans le mouvement 30. Texte des statuts du PCC de 1956, Ibid., No. 417. 31. Pékin, N. C. N. A., 27 septembre 1956. Les autres membres du Politburo sont Lin Piao, Lin-Po-tchou, Toung Pi-wou, Pcna Tchen, Lo Joung-houan, 'fchen Yi, Li Foutchoun, Pena-Teh-houai, Liou Po-tcheng, Ho Louna et Li Hsien-nien. Biblioteca Gino Bianco 115 communiste mondial devait rester incontestée et lui seul parmi les dirigeants communistes était officiellement reconnu comme théoricien et idéologue du parti. Mikoïan, par contre, reconnut à Mao le mérite de contributions majeures à la théorie marxiste-léniniste et salua en lui un créateur digne d'adapter et de développer le léninisme. En assurant - par un stade transitoire de capitalisme d'État - la participation de la bourgeoisie nationale au travail des forces révolutionnaires en en adoptant certaines tactiques pour collectiviser l'agriculture et liquider l'entreprise privée, les Chinoi ont trouvé « des formes et des méthodes indéniablement nouvelles de construction· du socialisme ». 32 ( Comment a été obtenue cette participation de la bourgeoisie nationale, ou plutôt de ce qui en reste, on peut l'inférer des « 5 anti » et des peines correspondantes.) L'appui fraternel du Kremlin · A certains égards, les liens avec l'Union soviétique au cours des trente dernières années n'ont pas été pour les communistes chinois un bienfait sans mélange. Entre 1924 et 1934, l'intervention arbitraire de Staline apporta au parti chinois une défaite après l'autre, souvent au prix de la vie de ses militants ; et plus tard, quand Mao eut besoin de l'aide de l'Union soviétique, Staline lui accorda surtout des conseils. Même après la victoire communiste en Chine, l'aide soviétique demeura, du vivant de Staline, dérisoire en comparaison des besoins de la Chine. Des signes de tension soviétochinoise ont été constatés dans des régions telles que la Corée du Nord, la Mongolie extérieure et le Sin Kiang, où les intérêts des deux nations sont en conflit. Toutefois, l'aide économique et technique de l'URSS à la Chine de Mao a augmenté dans des proportions énormes depuis la mort de Staline, et Mikoïan a promis au huitième congrès que la Russie aiderait la Chine à surmonter son retard technique et à s'élever au sommet du progrès scientifique. « La collaboration fraternelle dans la technologie, la science et la culture, a-t-il dit, épargne aux Chinois la nécessité de passer par toutes les phases préparatoires... » Étant donné la consolidation rapide du pouvoir communiste en Chine, l'oppo ition croissante parmi les États atellites d'Europe à 32. Déclaration de A. I. Mikoï n, cran mi par Mo c u, Tass, en ansdai, 17 s Dt mbrc 1956. •g 1 m nt . B., N . 415, 8 octobre 195 .
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