~ -CHEVALIER Prusse et d'Autric1 he, -d,an,s itrois siècles, ,da-ns ce,nt.a:n,sp,eu•t-être ? Q.uip,e:utaffi,rmeirque q,u.elq,u·e ven.t du No-rdnous trourva·nt divi,s-és,affaiiblis par des luttes inte-stin,es, n,e 1 nou·s auira pas forcés al,ors de courrber la tête q,ue no1u1,sp,o,rtons,en,co:ee si ,h1a-ub€et ,s,i fière ? Q.ui sait si ,les vig-0ur.e·use1s p-o.p,ulationsq1 ui geriment ici ,siur u1 n .sol vierge .ne nous aur.on,t .p,as ,d,ép,ass,és à leur t,o,ur, comme not~s av,ons ,d,épa.s.sé·n-osp,néd·écesse·u.?rs Qui peut dire que les deux g,ran1d,efsigiures ,qui auj,ou,rd'h:ui se dress,e-ntaux deux b,outs d,e l'horizon, la pr,e1nière à l'Orient, un pi,ed s-ur Moscou et l'a:utre prêt à s,e p,oser ,sur Consta.ntin,o•p1;l,ela s-econde vers le •cou.cha,nt, à dem-i e;a,ahéeencor•e par les imme.n,seLfSo,rêts du No-uveau-M,o,n,de,et , d,ofiltles mem,br,es alil,ongés s'·éten-d,ent ,des b,o-uches d:u S.a-int-Lau1re 1 nt à cellies ldu Miss-is,si1p; i qui p,eiut dire q:ueces deux jeun,es oolosses qui .s,eregard,ent d'•u-nbond à l'autre de l'Atlantiq,ue, ,et ise touc1h 1ent sur iles riv.ag,esde l' 1OciéanPacifi,que, ne ·se parit,ager,ont 1pa,sbi,entôt lia domi,nati-o.nde l'U,niv,er,s ? La civi,li,sationest un t.r.ésor au,quel cha,que génération aj,0:uteen le tran-smetta.n.t à ses héritier.s, et qui :p1asis,ed,e.main en m,ai,n, de peu1ple à .peup1l,e,d,e·pay,s •à ,pay,s. Parti ,de la vieille Asie, il a m.is quarante siè-ales à r-ouler ju1 sq,u'1auxbo:rd,sde l'Océan .europ,éen. Lonsq,ue ·d,es peu·p'les en s01nt devenus les ,d,ép,ositaire-s,mal1heur à eux, si, au lieu de le garder av,ecvigil.an.ceet de tra1v,ailler à l'aocroître, i1Lisle ,dépos,entaü bo-r-dd,u chemin, et c,onsument leu1r temp,s et le,uns fo,r.ceis1d,a,nsde vai,nes que,r-el·les ! Le trés,or leur sera imm·édiatement ravi ; ils ,s,eront déch,u 1s.. Les Am,éricains sont les ·plus entre:prenan-ts .d,eshomme!Set 11,a p:lus an1bitieu,se ,des n.ations : si no-us restio,ns tr.o,p l,ongt.emp-sabso,rb-és,dans ·n-0s stériles disp·utes, i1 ls se:r.ai,entg-en-s à ven,ir à l'impr.oviste nou,s enl,ever ce ,précieux ·d 1 épôt des destinées d,u genre hu,mai,n, -et à s'emparer de la 1 première place. Chaq-u,epeUJp,lea ises q:ualités que l'éd,u,c,ation développe, qui à -oertain,s 1 m,oments brille1 nt d'·un vif éclat, .comme -u·n fanal ve:ris l,eque'l-l'h1umani1té ~n march,e tient l,es yeux fixés, et q•ui à toute ép-0q-u,le :r.eoom,man,dent à l'estime ou à .I'aff,ectio.n, à l'ém1 ulation ou ·au respect des ,a.uit-re.s. Le-s Etats-U,nis ont in-co-ntestaibl,em,enltes leurs. N:ul peupl,e in'est ,a,um-ême -d,egr,épropre p-ar son cara,ctère in,time, p-ar ,ses oon,diti,onsd,e territi0ire ,et d,e .p,opulation, à la form-e démocratiq-ue. Ils possèdent don:c ,a,u·p1u·shaiut d,egré les a:v,a,ntage,s d,e la ,démocratie, et ils en oint .a,ussi 11,eisn,s,éparables -d,éf.aut;s .mais, •chez eux, s'i,I y a matière à -hlâm-e,il y a en,oor,epl·us sujet à l-0,uange.Il y a ici beaucou1 p à moisso,nner p-0,url'E:u,ropéenq,ui y es1 ven,u ,ch-er:c,her-,n.on,des ,s-uj.ets·d,e-satire, ,d€ critiqu-e ou ·d,e,sarca,sm-e(la satire, la cri,tiq-u,e t l,e sarcasme sont en to-ut pay,s des métiers bien vulgaires, d,epuis ,q:uetan't de gen.s n.ot1sont d,onn·é l,a m,en,uemon,naic d,eVoltair,e et de Byron,), mais d~s faits -pos-itifsqui p,ui,ssentêtre i1mités,d,an,sn-os v1,eux 1 pays, ,avec toutes les mOld-ifi,c.a,ti,oqns 1 u'exigent ,des donn,ées oomplètem,en.t différeintes d,es données américain-es. Pr,es•qu.eto·u,s les voyageurs BibliotecaGino Bianco· anglais ont v,u ici heauco-upde ,mal ,et à peine un p,e,u d,e bien. Le ,p,o,rtrait qu'il,s O'nt don1né de l' Amériqu,eet ·des A·m,éric.ain,se,st u·ne -caricatur,e. Il ,est r~ss,em,blant-d',ai1ll,eur•sp, .arceq,u';u.necairiciatu-r-efaite avec esprit il'est to1 ujou,rs. L.e,sAméric.a.in1,ssont en ·dr,oit ld-ePécu:ser ,le jug,em,ent : on ~•e,Pe~·têtre _jugé-q,ue~.ar ses .p,air,s.Ce n.'est pas a 1ar1sto,cra11-Leap:Lu-1snt-a,m,een.oore de l'E,urope à Fari.sto.cratie .a,n,gl.a.iseq,u'il ap:p,artient de juge; un.e 1dém,o,cratie. ·Or, les voy.ageuns ang,lais e,n An1·éri,quea.p,partenai,ent à l'a.r.ist-O,cna,tpi,ae,r leurs relation,s ou leitir.sopinions, ou c'étai,ent -desas,pi- .rants à l',a,rist,o.crati,eo, iu en,oor,eld:esgen,s qui la singe.aien·t.pi0ur av,oir l'.a,ir d',en fair,e ,partie. A oou·p sû:r ,u.n.c-u.Itiv,ateud.r-uYorkshi:re o,u •un m,echanic ,de Birmingham auraient porté un to·ut a·uitre ju,gen1ent. Ils ,eu:s-sent été proba,blem,ent aussi ,excl,usifi•sdans ,},eu,réislog,es, que les plù,s dédaigneux d-es touris1ties l'ont -été 1 d1ansleu,r réprobation. Les ,cultivateurs et les mechanics so,nt po-urta!ntq1u,el 1que -chose dans le chiffre ,d,ela population an,glais,eet -da 1 n,s les élém-ents,de la prospérité de :la Gran-de-B.netagn,eS. up.pi0s,on.squ'1 un far1ner ,d,e ,l'Oh-io ou de l'Illinois, ayan,t bien ven,d,u,sa f.arin.e et so·n po,rc s.alé, allât penda,nt LSixm-oisfair,e le nabab en An,gleterre, ,et qu'léiso·n retour, il ld,écriviit a1Ve,clia r:u,d.eéli0-q•uen,cd1e l'Ouest, lia ,d-étressedes ouvriers ,d,an-sla Grand,eBretag,ne, la loi des..cèréailes, I,a tax,e d.e:sp,a:uv.r;es, l'effroy,a~l,e oon-dition 1de.sp,a:y,sansIrla,nidais, la p,resse d,es m1atel-0tsl,a vénalité ,d-es.c:hargesmilitaires ; :sillipposo·nq:s-uecom,m€peinture Ide mce.urs i,I y ajo-utât ·u1 n mar,i ven,d1antsa fem,m,eau mar- •ché, ·u,n.erenc,ontre ,de box,eu.rs, et un,e scè·ne de c-onvives roula·n,t ivres-morts ,SO'U·lSa table à la .. fi11 d'·un b.a:n,quet: s'iil don.nait s01nrécit à ses ,com,patriobe.sc-om,mele tahlea,u p,olitique ,et mor.al ,de l'A.n,gl,eterre,les A·ngl 1 ai,s ha,u-s.seraientle,s épaules, et -i1ls,auraient ra.iso1 n. E}t 1 p-0urtant le f.on,d,do !·'histoire serait vrai ; il ne s'y trou,v.erai,t pas u·n fait q·ui fût matériellement .faux. Or, oe récit serait préci,sén1ent la ,oontr-epartie, le pen,d1ant ,d,ece qu-e g,én,é:nal€-menlet .s voya·g,eurs anglais o.nt 1 pwblié ,corn.me-u\n,e.fi,dèlereprése,ntatio,n ,d,el'Amérique. Ne faite.s pa,s à a·utr.ui œ que vo,u,sIl€ v1 0:u/d1riepza:g qu'il vou,s fût fait. Il y a .a,uxEtats-Unis un fait ,qu,isais,it l·~étra,nger à 1 s,on 1d·éba:rq,u,emene•tt, qui ,est b.ien de n,ature à imposer silenoe à ses ,sentim,ents ,d'org-ueil n,ation,a\l,,s,uMO'u·st',il €St An,glai,s : c',e.st l'aspect d'aisan,oe g,én·érale ,qu,e présente l,e pays. Ta-n1dis q,ue les s-0,oiétés,européeinnessont ti0utes pil,usO'U moins ,rongées d,e la ip1l·aie d·u 1 pa,u·pérism•equi les ,mine .sa,n.squ,e -les h-0·m1m,leess p1 1 us h.ahiles aient pu jus-q.u'i,ciy a.ppliq,u,e,-run ba,ume :réparateur, il ·n'y ,a pas ,de p1a•u~resici, ,d1 u m-oin,s·dan-s l€s Etats ,du N,ordet Ide l'Ouest, qui ont su se garantir de \la lèpre de l',esic 1 l-avage. S'.i,1s'en ren,oontre q·uelq,u,esuns, ce n'es,t q,u'·u,neimper:ce-ptibl,emi- •norité d'in,divid,us san,s con1d-ui1tlea, p,l,u,p.argt ens -de co-u 1 l,eur ; ou ce ,sont des .aventuri,ers f:raî-c·h-emen.t ,débarqués, qu-i n'ont p·u encore se d,écild,cr ,a,ux·hahitu-des d'u1 ne vie labo,rie,u,se.Ici rien n'est plu-s .aisé que d,e viv.re en tnavaiLlant, et de bien
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