62 f Oilldemnts de granite sur lesquels repo.s,ele sol de la Gr.a,n,de-Bretagnee,t sans l'en,s,evelirau fon,d de l Océan. Il ont consommé leur Réf.orme; ils ont upprimé le mono.pole ,de Ja Compagnie des Indes ; i•ls ,ont .r,eafit leur Banque ; ils -0·ntaboli l'e._cl,avage.Pendant ce temrp,s, nou·s .som1mes à tourn,cr a,ulon,r de qu,estions vr,aiment secon,daires de tarif, ,sans p•ouv-0ir 1 pren·dre ,un parti. Nous n.e savon,s •comn1enten finir ,avec Ides monop-0lesqui sont vrain1ent des gr.ains de ,sa,hleen c-0-m,paraison des privilèges colos-saux ,de la ,C-0,mrpagniedes lndes-Orienta:les ; nous qui ,avons donné a,u m,onde les traités iles plu,s co-ncil,uants,en fav,eur de ·la liberté du ,oomme,r,ce ! Si ·nou.s croyons à Pa,ris que nou•s somm,e·sen tout et pour tout, à j,a1mais et à toujou-r.s, le p,eu,pl,cmodèle, à Lon,dres l'on n'est pa•s moins exclusif en faveur Ides An.g,lais.A Lon,d,res,le Duc de vV,eLlington,s'appelle le vain•queur de N.ap,oléon ; ce qui ,e,st.littéralement vrai ,et ce q•ui est pourtant piarfaitement ·rli,dicule, ,quoiq,ue ,lord Wellington s,oit •Un homme peu o-rdinai,r,e. J'iai tfiouvé-de 1 s A.nglais qu.i se.cou.aientla tête avec dépit q:uan,don l,eur idisait qu,e leur ciel était brumeux ; .avec u,n peu ,d,emali.ce, on .aurait p1 u les pou,sser à s,oute,nir qu'il•s n'avaient rien à envier .au ciel italien, et q-ue le climat même .d,eManchester, où le s:pectacle ,d,u s,olei:lest !devenu u1 n•e rareté, .avait ,bien des ,char.mes, mal,gré le:Smédisants, ,même .p-ourc,eux qui aV!aient,r,espi.rél'air de Naples. A Ma,drid, ·chez ,ce :peu,p1lheéroïq:ue q,ui sem1 bl,e 18€ réveiller d-e sa 11,onguelétha-rgi,e, on n'a •p.as per,du l'habitu,d-e 1d1ecr-0,i,re à la -s:u,prémati,ede la nation espa-gn,ole,et l',on -rèv-eq1 ue l'o-n est encore aux beaux j,o,urs de C•h.arles-Quint sur les domaines de qui le soleil n'était iamais couché. P-ermis aux n,oh,lesCastill.an,s ! Mais je s·uis p€rsu,adé enc-0r-eque Don P.edr,oet Don ~figuel, ce,s d,eux inter,minables p;réten,daints,,ont chacun ·un journal officiel :q,ui ,leur dit ,tous les matins q1 ue J.'u-niv,ers haletant a 'iles yeux fixés sur le·urs armées dégu.e,ni1llées,et q;ue les desti1nées d,u mon·de se ,décident à Santare:m et à Siét 1 u,bal. A C-onstant~n.ople,dans la capita,le d',un ·em,pir-equi n-e subsiste que parce que -les puiissa,nces ,europ·éennes sont inc,ertaines en,oores•u-rle partage de s,es dépou.ihles,-0n.nou:s qualifie, nous Europ-éen~, de chiens de ,clhrétiens. A Rome, le p·e,u,p.l:e s'appelle ,en.cor,ele pe·uple r-0miain; et oe risibl,e c.alem,hourgfai1t croire à ,la pop,ula.cetranstévéri•ne q,ue la gil-0iremilitaire est en,core l,e l-0t•du pay-s, et qu'i,ncessamm-ent l,es Romains r~-prendront le rôle ,d'arbitres du ,mon,de, i:releva·nt,m.agnianimem,ent les humbles et écrasaint ,d':un pô1l,eà l'a·utr,e l'audace et l'am,bitio,n (parcere subiectis, etc.) ! .A. Vienne -on est pensua,dé a1 u con1.rai.req-u,eRome n'est plus d,a,n-sRo1me,qu'elle est ·de droit et d.e fait dans ,liaoap,itale Ides ar,chi,d,u,c;s qu,e l',empereur est héritier en ,d,r,oiteligne ,d'August,e et de T:raja-n.La devi,se d',un ancien ·prin,ce .d,ela maison d'A,utrich,e (A. E. /. O. U. *) atte-ste q:ue cette * Austriae est imperare orbi universo : r empire du monde appartient à l'Autriche. BibliotecaGino Bianco LE CONTRAT SOCIAL prétention est presqu,e au.ssi a,n,cienneq.u,e,la maison de H,a.bs-hourgP. en·da.ntce tempis, en Prusse, la jeune nobless,e, fièl'e d',avoir étu,dié ,a,uxgrandes universites d'Iéna •et .de Berlin, et de p,orter l'épée dan•s l'.ar,mée qui fut ,oolle 1d,ugrand F,rédéri,c, n-ourrit le !déd.ai•nle p,lus priofo1ndpour l,es Aiutrichien,s. Exaltés pa.r iles a.ccroiss,eme•nts-rapi,desde leur pay,s, accroiss,ements q,u.i d'ailJ.eur,s ,ne son-t p,as en,core airrivés ,à leur ter,m,e, les Pru,ssiens reg.ardent l~ur sablonneu1s,e,patrie c,oim:m•le hercea1 u d'une ,civilis.ation n,ouvelle. li s,embl,equ-el'ea,u ,de la Sprée ait ,des pr.opriétés merv,eilleu,ses, et que q,uiconq-ue,n'e,n a ,pa,sgoûté n'a.i,t que quatre s-ens au lie1u de cin·q. A Saint-Péters,bou:rget à Moscou, on .ne doute pas q-u,el'ép,ée ,de 1 1' em,per,eur, jetée dans La balance ,des destin,ée,s d1 u 1m,onde,ne doive l,a fai1repench,er à l'instant. Peu•t-êtreavon•snous fiait -dans l'Eu,r,ope oocid,entale to,ut oe qu'il fallait po'ur ,co·nfirmer les R-u.s.se,sdans ,cette haute opin,io;nde 1l'autorité d,e leur czar. E.n Russie on prend a,u s.érie,uxles flatteries ,d:u XVIIIe siècle, et .au centr,e ,de l'aiut-0cra.tie,l'on 1s'im.agine, sur la foi ,d,up,l,u,sgnand ,enn,emi .du des,potis•m.eq, ue la lu,mière vient aujou,rld'hui du No-r,d.P,asse pour la l,um-ièr,e; p:uisse 1n-otreEur,ope ,s-olideme 1 nt unie f,o-rmer•une digue a,ssez com,pa,cte,p.0 1 ur. qu'i,l n',en vie,n 1 ne rien de ·plu.s ! Ainsi en Europe t0iutes l,es .natio-nss'arrogent ,le •pr,emier rang. Je n,e vois pas po,u1rqu,olie,s Aim·éricain•s senai-en·tplus m,odest,es•qu',o,nne 1'-est de l',a,utre côté d,e l'Atla:ntique. Les m,ervei,lil,eqsu'ils ont réalisées ,d,ep:uiscin-quan.te ,a1n,s ,leur donnent le 1 droit ,d'êtr•efiers. 11,sson,t ,donc persuadés, eux a1u-ssi, qu'ils sont le premier ·pe:upled-umonde, et i,ls s'en vantent hautem,ent. Le .fait est qu'i,l n'y a ,pas de peu1pl,eprédestiné à qui la -s:upériorités.oit inféodée p,o:urla ,s,éri,edes siècles. L,e peu·ple juif ,en qui ,oe s-entiment d',une prédestination éternelle sem,bliait l,e plus profon- -d,ém,ent incarné, est so-umis ,dep;uis dix-huit siècles à u,n,eépr,eu,v,equi lui idon·ne,un démenti cruel. Dep;uisRi•ohelieuet ,dep!uis,la rév,olution de 1688, c',e:st-.à.d. ire dep1uis que l'E,srp,a.g·ns,'e.est end,or,mie,liaFrance et l'A·nglieterresont à l.a tête d,e la civilisation ,et s,e partagent 1lasu·prématie, dominant l'une ipa,r la th,éorie, l'a:ut~e par la pratique ; donn,an,t le ton, l'une à la .politiq:ue, l'autr,e .aux arts, a:u g-0ût et a-uxmœu:ris.Mais qu'étaient la Fra 1nce et l'Angl,eterrie il y a trois siècl,es, d1u temp·s ,d,e Charles-Qui•nt, ,}orsq-u.eles génénaux de cet a1 ut-r,eEm1pereur et Roi tuaient Bayaridà R,ebe-cquet,pren,aient Fr.a.nçoi,s 1er à Pavie e,t le Pa,p,eà Rom,e, penldant qu'il!,deux1m-illelieu,es d·u -côLéde "l'·Occi,den.tC, ,o,rtezlui conquérait le s,uperbe em-pire d,eMontézu,m:?a La Pr,u.sse,q,ui p.artag,e aujourd'•h,ui le soeptre d.e l'Al1l,em,agne,t qui en est digne, q,ui est la j,eun,eAllemagne, l'ALlemag~neh,autai!neet -amhitieus,e, l'Al,lem,agn-eavide de s'élan,cer dan,s l'avenir, :oom:m,el'Autriche est .}A' llemagne patriaroale, FAI:lem.a,gn.de·ébonnair,e ,et sag.e, l'Allemagne oon.servatri.ced1 u passé et gandi,enne ,du droit .antique, qu'.était-t-ell,e donc cette Prusse, il y ,a trois gén-ératien,s ? Qu-esero-n,snous, nous tous Français, A·nglais, peu·ples de
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==