-6- 'et, avec plus de mesure, nos camarades « minoritaires » d'Angleterre, de France ou d'Italie . . Ce qu'ils disent - en laissant de côté les nuances de pensée et d'expression - peut en somme se résumei· ainsi: « Il y a cinq ans - cinq siècles - que cette guerre dure. Des millions d'hommes sont morts. D'autres millions sont mutilés, sont invalides, ou meurent de faim- dans des camps de prisonniers. La misère universelle grandit. Les ressources s'épuisent. Les cadavres s'entassent. Et l'on n'est pas plus. avancé qu'aux premiers jours. Les forces en présence sont telles que, ni d'un côté ni de l'autre, on n'est en mesure de vaincre. Pourquoi, dès lors,- continuer cette lutte sans issue ? Pourquoi creuser plu8 encore le fossé sanglant qui sépare le monde en deux camps ennemis ? Pourquoi, par-dessus la tête de leurs gouvernements, les travailleurs de tous les pays ne s'entendraient-ils pas pour faire la seule paix qui soit conforme à leurs. intérêts véritables, la pab: dont la Révolution russe a donné ·la formule : sans annexions, ni indemnités punitives, avec droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? )> Pou1·quoi les peuples ne s'entendraient-ils pas? Oui, pourquoi les peuples ne s'entendraient-ils pas ? Mais s'entendront-ils ? Nul ne le souhaite plus que nous, et j'ose le dire, nul n'a plus fait, n'a autant fait, que les socialistes des grandes démQcraties occidentales, - avant la guerre et pendant la guerre, pour réa)iser cette entente. Je vois encore Vaillant et Keir Hardie proposant à Copenhague e~ à Londres la grève générale des prolétaires Brbhcteca G o Bianco
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