Emile Vandervelde - Pour la paix démocratique par la victoire

-13d'Europe doivent méditer ces émouvan_tes et décisiveJ paroles. C'est à eux surtout, qui n'ont pas un océan pour· les protéger contre la barbarie militariste allemande, que cette conclusion s'impose : il faut que la guerre dure encore, pour avoir une juste paix, car c'est seulement une juste paix qui empêchera que la guerre ne recommence. Souvenez-vous de Brest-Litovsk ! Et maintenant pour finir, je m'adresse aux socialistes, et je leur dis ces seuls mots: « Souvenez-vous de Brest-Litovsk. » Quand nous arrivâme,~ à Pétrograd, l'an dernier, Ke1•ensky venait de charger sur ses épaules l'écrasant fardeau du pouvoir. 11 nous adjurait d'aller à Stockh-0lm. Il voulait croi.l.'e à la social-démocratie allemande. Il caressait ce noble rêve de voÎl' la Révolution russe faire le tour du monde, apportant à tous, avec le con~oml de tous, la paix des peuples, la paix démocratique. Mais, à l'encontre de tant d'autres, il se refusait, en attendant, à jeter bas les armes. Il faisait un effort admirable - auquel l'avenir rendi·a justice, - pour galvaniser l'armée russe, pour retarder sa décomposition. Cet effort échoua et ce fut la débâcle. Le Gouvernement provisoire tomba. Les troupes se débandèrent. Lénine et ~rotzky fondèrent tme ombre..de pouvoir, sur les ruines du pays. Les Allemands, vainqueurs sans combattre, marchèrent sur Kieff, Slll' Pétrograd et ce fut la paix de Brest, la paix telle que les bolcheviks l'avaient voulue, telle que les paP.germanistes l'avaient Bibl cteca G 10 E:hanLo

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